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 Message du Pape François aux évêques sur la migration dans le Darién

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MessageSujet: Message du Pape François aux évêques sur la migration dans le Darién   Message du Pape François aux évêques sur la migration dans le Darién Icon_minitimeMer 20 Mar 2024 - 13:50

Message du Pape François aux évêques sur la migration dans le Darién Banner-terra-colombia-2019-09-13-113455-e1684944143986


Ce mercredi 20 Mars 2024, le Pape François a salué la rencontre des évêques des frontières de Colombie, Costa Rica et Panama, les encourageant à accueillir et protéger les migrants, notamment ceux traversant la région dangereuse du Darién. Il les exhorte à lutter contre l'indifférence et à œuvrer avec la communauté internationale pour le droit de ne pas migrer.

Message du Saint-Père aux participants à la Rencontre des évêques
de Colombie, du Costa Rica et du Panama [Panama, 19-22 mars 2024] :

Je salue cordialement les participants à la Réunion "Pâques avec nos frères migrants. Rencontre des évêques des frontières de la Colombie et du Costa Rica et des évêques du Panama".

Je me réjouis que votre réunion s'ajoute à des initiatives telles que les IXe Rencontres des évêques des frontières du Canada, des États-Unis, du Mexique, d'Amérique centrale et des Caraïbes, célébrées au Salvador, et la IIe Rencontre des évêques des frontières Colombie - Venezuela à Cúcuta, ou la Rencontre des évêques des frontières entre la Colombie et l'Équateur à Pasto.

L'évangéliste Matthieu nous dit que "le premier jour des Azymes, les disciples vinrent demander à Jésus : 'Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?'" (26,17). Aujourd'hui, l'Église en pèlerinage en Colombie, au Costa Rica et au Panama, s'associant au Seigneur, veut répondre : "Dans le Darién, avec nos frères et sœurs migrants". C'est là qu'ils nous attendent, sur le rivage terrestre d'une mer de larmes et de mort qui unit des hommes et des femmes, des adultes et des enfants des latitudes les plus diverses.

La migration dans cette région comprend des Vénézuéliens, des Équatoriens, des Colombiens, des Haïtiens, qui en cours de route se joignent à des groupes de Nicaraguayens et d'autres marcheurs centraméricains, ainsi que d'autres continents. Avec sa facette multiculturelle, cette caravane humaine traverse le Tapón du Darién, une forêt qui est un triomphe de la nature mais qui aujourd'hui devient un véritable chemin de croix, mettant non seulement en évidence les limites de la gouvernance migratoire dans l'hémisphère occidental, mais alimentant aussi une activité prospère qui permet d'accumuler des gains illicites du trafic humain.

Ni les dangers du transit et les chantages illégaux, ni les renvois croissants ou les blocages dans des pays où ces frères et sœurs ne sont pas désirés ne diminuent l'attrait (réel ou illusoire) de satisfaire les besoins d'emploi et de meilleures conditions de vie ou même d'une réunification familiale espérée.

L'Église en Amérique latine et dans les Caraïbes, comme en témoignent les cinq conférences générales de son Conseil épiscopal, a toujours exprimé sa préoccupation sur la question de la migration, cherchant à être une Église sans frontières, Mère de tous. C'est pourquoi, en tant que chrétiens, chaque réfugié et migrant qui quitte sa patrie nous interpelle. Dans nos peuples, nous trouvons à la fois la fraternité accueillante avec sensibilité humaine, mais malheureusement aussi l'indifférence, qui ensanglante le Darién.

Je vous encourage à travailler sans relâche pour qu'il soit possible d'éradiquer cette indifférence, de telle sorte que lorsqu'un frère ou une sœur migrant arrive, il trouve dans l'Église un lieu où il ne se sente pas jugé, mais accueilli ; où il puisse apaiser sa faim et sa soif, et revivre l'espérance. C'est pourquoi la pastorale pour l'accueil de la mobilité humaine nous pousse, comme le dit Isaïe, à élargir l'espace de la tente (cf. 54,2) et ainsi, nous reconnaissant aussi comme des étrangers, avec nos propres vulnérabilités et manques, nous puissions générer les conditions nécessaires pour accueillir le prochain comme un frère ou une sœur, et le rendre ainsi participant de notre quotidien.

Je reconnais avec gratitude que l'Église en Amérique, du sud au nord, y compris les Caraïbes, dispose d'un vaste et divers système de ministère pastoral, caritatif et de mobilité humaine aux niveaux national et local, qui se manifeste à travers une réponse large et solide dans l'assistance directe aux migrants, et qui se concrétise dans des maisons d'accueil, des centres de retour, une assistance humanitaire d'urgence, des soins médicaux, un accompagnement psychosocial, des conseils juridiques, un soutien spirituel, le renforcement des collectivités de migrants, des moyens de subsistance et des processus de plaidoyer politique. Je vous prie de ne pas négliger ces établissements, qui sont une opportunité d'accueil et de charité envers les frères les plus nécessiteux.

Une approche régionale de la migration représente également une opportunité pastorale. Dans mon message pour la Journée mondiale des migrants et des réfugiés 2023, j'ai rappelé que le droit de ne pas migrer se présente à nous comme une solution, même à long terme, à la migration forcée, par l'intégration régionale des pays d'origine, de transit, de destination et de retour des migrants. Je vous exhorte donc à unir vos efforts avec toutes les instances de la communauté internationale, afin que tous aient ce droit de demeurer dans leur terre avec une vie digne et pacifique.

Le chemin de la migration a besoin de pasteurs et d'agents pastoraux qui osent dépasser les limites de l'établi, qui n'ont pas peur de reconnaître aucun sentier parce qu'ils ont perdu la peur qui paralyse, capables de revenir à l'essentiel, se désinstalant de l'indifférence, parce qu'ils sont conscients que ce n'est qu'en cheminant au rythme de Dieu avec son peuple saint qu'ils pourront franchir les barrières du conventionnel, conduisant l'Église, avec nos frères et sœurs migrants, sur les voies de l'espérance.

Chers frères et sœurs, nous formons une seule Église disposée à accueillir, protéger, promouvoir et intégrer tous, sans distinction et sans laisser personne de côté, reconnaissant le droit que chacun a d'offrir sa contribution, à travers le travail et l'engagement personnel, au bien de tous et à la protection de notre maison commune.

Je vous encourage à vivre ces jours avec joie et espérance, et que la Pâque qui approche soit le motif qui vous rappelle que tous vos efforts en valent la peine. Que Jésus vous bénisse et que la Vierge Sainte veille sur vous, et s'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi.

Fraternellement,

FRANÇOIS
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Source : www.vatican.va
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http://www.papefrancois.fr
 
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